A l’invitation de Gilles Darmon, président et fondateur de l’association Latet, Myriam Fedida, responsable du FSJU Israël a assisté lundi 11 décembre à la conférence annuelle de Latet sur la pauvreté. Association partenaire du FSJU, Latet lutte contre la précarité alimentaire, notamment via le programme « Nutritional Security » ou Sécurité Alimentaire, mené dans 4 villes israéliennes. Organisée à Tel-Aviv, cette conférence avait pour but de dévoiler au grand public les chiffres du Rapport Alternatif sur la Pauvreté.
Parmi les chiffres les plus alarmants du rapport :
- 2,252,000 israéliens, soit 29,1% de la population, vivent en dessous du seuil de pauvreté,
- 62,6% des personnes qui reçoivent de l’aide alimentaire par Latet et qui sont en âge de travailler ont un emploi et vivent dans la pauvreté,
- 80,1% du public considère qu’il incombe au gouvernement d’agir contre la pauvreté,
- 25,9% des personnes interrogées estiment que l’Etat met en œuvre de réelles mesures pour réduire la pauvreté.
Ce rapport, publié pour la quinzième année consécutive par Latet, est un outil alternatif de compréhension du phénomène de la pauvreté en Israël.
Contrairement au rapport officiel du Bituach Leumi, il introduit des facteurs d’analyse tels que la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, le logement, le pouvoir d’achat ou le ressenti des personnes en difficulté par rapport à leur situation pour définir la notion de pauvreté.
A l’occasion de la publication du rapport, Gilles Darmon a appelé le gouvernement à mettre en place un plan d’urgence dans la lutte contre la pauvreté, comportant des objectifs chiffrés et un investissement massif ad hoc.
« A un moment unique de prospérité dans l’histoire de notre pays, le temps est venu de réparer l’injustice envers les populations les plus faibles, à travers la mise en place de l’ensemble des propositions de la commission Elalouf, pour mettre fin à la honte d’être le pays le plus inégalitaire de l’OCDE » a-t-il déclaré.